Le cabinet d’étude Gallileo a dévoilé que le conseil en stratégie était le secteur préféré des étudiants en sortie de grande école. Mais pourquoi est-il tant convoité et que se cache-t-il réellement derrière ces métiers ?
Quelles sont les missions et les évolutions dans le secteur du conseil ?
Les métiers du conseil visent à accompagner les dirigeants dans leurs prises de décision. Ils jouent donc un rôle majeur face aux enjeux sociaux et sociétaux à relever.
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Les missions sont amenées à différer au long de la carrière. En cabinet de conseil, les professionnels commencent consultant junior. Leur rôle est alors de poser un diagnostic sur la situation d’une organisation puis de chercher des solutions afin d’améliorer son fonctionnement. Les solutions sont rassemblées dans un livrable à destination du client. Il peut s’agir d’amélioration en termes d’informatique, de ressources humaines, de stratégie, de communication… selon l’activité du cabinet dans lequel il opère. Ensuite, le professionnel devient consultant confirmé. Outre rédiger les livrables, ce dernier le présente aux clients. Il peut également conduire des entretiens et doit encadrer les consultants junior, stagiaires et alternants. À la suite de cela, le consultant peut atteindre le poste de consultant senior avec des missions plus complexes à gérer mais aussi des ateliers à animer chez le client. Quelques années après, le poste de manager (ou chef de projet) lui devient accessible. Il devient alors le responsable de l’ensemble des projets, de sa prospection et du recrutement des consultants à la remise du livrable final. Tout au long du projet, le manager encadre l’équipe de consultant et assure le suivi auprès du client. Par la suite, le manager peut prétendre au grade de principal (ou directeur) avec des missions similaires mais davantage de pression. C’est une étape intermédiaire et une forme de test avec d’accéder au poste de partner (ou associé).
Grade ultime en cabinet de conseil, le partner est responsable du développement commercial du cabinet. Il suit de près les indicateurs d’activité et anime un réseau souvent mondial. Sa responsabilité juridique est engagée dans chacun des projets et c’est aussi lui qui clôture les processus de recrutement. Les appellations varient selon les entreprise mais l’évolution en cabinet de conseil peut être résumé comme ci-dessous :
| Consultant junior | 12-18 mois |
|---|---|
| Consultant confirmé | 12-24 mois |
| Consultant senior | 18-36 mois |
| Manager | 24-48 mois |
| Principal | 24-36 mois |
| Partner | – |
Parmi les métiers du conseil, on pense souvent au cabinet de conseil mais il existe aussi le conseil interne en entreprise. Les rôles sont similaires, cependant, le consultant interne travaille pour des clients qui font partie de son entreprise.
Conseil : comment se passe le recrutement ?
Pour intégrer un prestigieux cabinet de conseil, une préparation rigoureuse est nécessaire. La première étape consiste à déposer sa candidature (CV et lettre de motivation) auprès de l’entreprise. Les ressources humaines décortiquent avec attention le dossier déposé avant d’inviter le candidat à un entretien en cas de réponse positive. S’en suivent alors plusieurs tours avec des examinateurs de plus en plus haut placés dans le cabinet. Chaque entretien est éliminatoire. Parfois, un test écrit peut être demandé mais c’est l’entretien oral et la partie étude de cas qui est le plus mythique. Il comprend généralement 5 minutes de présentation, 15 minutes de « fit », 35 minutes de « case study » et 5 minutes pour poser des questions. « Votre client est confronté à une baisse de son chiffre d’affaires depuis 2 ans, quelles actions mettre en place ? » ou encore « Votre client est le leader de l’industrie automobile français, il vous demande dans quelle mesure il doit étendre sa présence à l’international » sont des questions types du « case study ».
Le but est d’évaluer les hard skills du potentiel consultant (résolution de problèmes, sens business, maitrise de l’anglais) et ses soft skills (rigueur, curiosité, leadership, créativité, positivité, empathie).
Quel salaire en conseil ?
Les salaires se décomposent généralement d’une partie fixe et variable selon la performance de la personne. Ils dépendent largement du cabinet mais une moyenne reflète le double de la médiane française à bac +5, soit 30 000€ brut en début de carrière.
Dans les 3 plus grands cabinets de conseil (McKinsey, BCG et Bain), un consultant commence aux alentours de 55 000€ brut et le manager peut gagner plus de 400 000€ brut.
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Avantages et inconvénients
Le salaire élevé explique la grande attractivité du secteur. Toutefois, le secteur du conseil présente d’autres avantages tels qu’une évolution de carrière rapide, de nombreuses formations proposées, des missions vite responsabilisantes, peu routinières et l’acquisition d’approches de travail efficaces et valorisables en dehors du métier de consultant.
Le secteur n’est pas non plus exempt d’inconvénients. Les consultants vivent des carrières assez stressantes, guidées par le système up or out dans les grands cabinets, avec des horaires de travail amples laissant peu de temps à la vie personnelle. De plus, les missions sont réalisées dans des domaines variés ce qui demande de se renseigner sur tout, avec l’impression parfois de recommencer à zéro ce qui s’avère fatiguant pour certains.
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