L’admission sur titre (AST) est une voie d’admission aux grandes écoles de commerce françaises, permettant aux étudiants titulaires d’un diplôme universitaire de rejoindre directement une école de commerce en programme grande école (PGE) en pré-master ou master. Cependant, avant d’atteindre ce but, une question cruciale se pose : est-il préférable de faire ses études universitaires en France ou à l’étranger pour maximiser ses chances de succès aux concours AST ? Cet article se propose d’examiner les avantages et les inconvénients des deux options.
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Existe-t-il une différence entre les deux parcours pour les concours ?
Il est important de préciser que le concours français et le concours international sont considérés comme deux voies d’admission différentes (même si les épreuves écrites et orales sont sensiblement les mêmes). En effet, les diplômés internationaux (de nationalité française ou non) seront admis via le concours ASTI (admission sur titre international), contrairement aux diplômés français (de nationalité française ou non) qui passeront par la voie AST française. Pour pouvoir postuler via la branche internationale, il faut avoir été diplômé d’une université à l’étranger, un simple échange ne suffit donc pas. Généralement, l’accès à des écoles du top 5 (HEC, ESSEC, ESCP, emlyon, EDHEC) via la voie internationale a la réputation d’être considéré comme plus simple que par la voie française. Cependant, le concours reste très sélectif et seuls les meilleurs candidats seront admis dans ces écoles.
Étudier en France : Un environnement familier et reconnu
- Le cadre académique en France : En France, il existe différents diplômes possibles pour postuler aux concours AST. Cela peut être à l’université avec une licence et/ou un master, mais également avec une double licence qui sera très appréciée par les écoles de commerce. Plus votre université est reconnue, meilleure sera votre note de dossier. Il est donc préférable de privilégier les établissements des grandes villes comme Paris, Lille ou Lyon. Vous avez également la possibilité de faire un DUT pour être dans des promotions plus petites. Là encore, il est recommandé de privilégier les IUT les plus reconnus dans les grandes villes afin d’obtenir la meilleure note de dossier possible.
- Le confort de la langue et de la culture : Pour un étudiant français, rester dans l’Hexagone signifie évoluer dans un environnement linguistique et culturel familier. Cette situation réduit le stress que l’on peut ressentir à l’idée de changer de pays, de culture et de langue à dix-huit ans.
- Un accès à l’enseignement supérieur presque gratuit : En France, l’accès à l’enseignement supérieur est largement subventionné par l’État, ce qui permet aux étudiants de bénéficier d’une éducation de qualité à un coût très faible. Les frais d’inscription dans les universités publiques sont bien inférieurs à ceux pratiqués dans de nombreux autres pays. Cette accessibilité financière permet aux étudiants de ne pas s’endetter avant même d’entrer en école de commerce par la suite via les concours AST.
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Étudier à l’Étranger : Une expérience valorisée et enrichissante mais à quel coût ?
- Un environnement international pour une candidature différenciante : Partir étudier à l’étranger, c’est avant tout l’opportunité de se démarquer ; les grandes écoles valorisent les parcours atypiques et les expériences internationales. En effet, une expérience à l’étranger témoigne d’une ouverture d’esprit, d’une capacité à s’adapter à un nouvel environnement et d’une maîtrise des langues étrangères. Ces compétences sont particulièrement recherchées par les grandes écoles de commerce, car elles permettent d’avoir une promotion d’élèves avec une importante diversité de profils.
- La diversité des systèmes éducatifs : Les universités étrangères, notamment celles situées en Amérique du Nord ou en Asie, offrent des approches pédagogiques souvent différentes de celles en France. Ces systèmes peuvent proposer des méthodes d’enseignement plus interactives, une grande diversité de cours électifs et des opportunités différentes dès les premières années d’études. Ces éléments peuvent enrichir considérablement un dossier de candidature pour les concours.
- La maîtrise des langues étrangères : Étudier à l’étranger permet de perfectionner une langue étrangère, une compétence qui permet de se différencier et qui sera appréciée par les grandes écoles de commerce. Avoir un bon niveau en anglais est un minimum, mais être capable de justifier d’une bonne maîtrise d’une autre langue peut constituer un avantage différenciant pour un candidat au concours AST.
- Le coût des études à l’étranger : Le coût des études est un facteur important à prendre en compte. Les frais de scolarité dans les universités étrangères, notamment aux États-Unis ou au Royaume-Uni, sont souvent bien plus élevés qu’en France. À cela s’ajoutent les frais de la vie courante, qui peuvent être particulièrement élevés dans certaines villes. Ce coût peut représenter un frein pour beaucoup d’étudiants et les obliger à recourir à des emprunts très importants dès les premières années d’étude. Il faut donc bien peser le pour et le contre avant de prendre cette décision importante.
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Un choix dépendant de vos objectifs et de vos moyens
Faire le choix d’étudier en France ou à l’étranger avant de tenter les concours AST est une décision qui doit être mûrement réfléchie. Il n’existe pas de réponse universelle, car chaque parcours est unique et doit être adapté aux aspirations et aux contraintes de l’étudiant.
Pour ceux qui privilégient la sécurité et l’envie de rester dans un environnement connu, la France reste un choix judicieux. Cependant, pour les étudiants cherchant à se distinguer par un parcours international, capables de s’adapter à de nouveaux environnements et désireux d’acquérir une expérience multiculturelle, les études à l’étranger offrent des opportunités inestimables, malgré les risques associés.
Dans tous les cas, la clé du succès aux concours AST repose sur la qualité du parcours académique et des expériences professionnelles, qu’elles soient acquises en France ou à l’étranger. Un dossier solide, une bonne préparation aux épreuves écrites et orales, et une motivation sans faille sont les meilleurs atouts pour réussir dans ce défi exigeant.
