La cancel culture, également connue sous le nom de culture de l’annulation ou de l’effacement, est un phénomène qui a émergé ces dernières années. Elle consiste à condamner et dénoncer publiquement une personne, une entreprise ou une entité quelconque pour des actions, des propos ou encore des idées considérées comme offensants ou controversés. Dans cet article, nous allons vous présenter les origines, le concept et quelques illustrations de cancel culture afin de mieux comprendre son impact sur notre société.
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Les origines de la cancel culture
La cancel culture est née aux États-Unis pour donner suite aux mouvements de justice sociale et de défense des droits civiques qui ont émergé ces dernières décennies. Ces derniers consistent à lutter contre les inégalités et à donner de la voix aux personnes marginalisés. Ainsi, la cancel culture est apparue en complément de ces mouvements, mais avec une dynamique quelque peu différente.
Avec l’émergence des réseaux sociaux, la cancel culture s’est popularisée. En effet, ces espaces virtuels créent un sentiment d’appartenance à des communautés partageant les mêmes idées et permettent de s’exprimer et de s’adresser à un nombre gigantesque de personnes.
De plus, les débats sur le racisme, le sexisme ou encore l’homophobie impliquent de plus en plus de personnes et suscitent aujourd’hui beaucoup d’attention. Ainsi, la cancel culture est souvent utilisée comme un moyen de réagir à ces problèmes.
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Concept de la cancel culture
La cancel culture repose sur l’idée que les individus ou les organisations étant coupables d’actes controversés doivent être boycottés. Ainsi, cette exclusion peut prendre différentes formes, allant du retrait des soutiens financiers à la perte de réputation et de carrière.
La cancel culture se déroule généralement sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs peuvent partager rapidement des informations, des opinions et des critiques. Ainsi, une controverse peut se développer rapidement autour d’une entité, que ce soit une personne ou une entreprise, à la suite d’un commentaire ou d’une action perçue comme offensante.
Il est donc facile d’attirer l’attention des utilisateurs sur des comportements jugés offensants, discriminatoires ou contraires à l’éthique. Par exemple, de nombreux hashtags sont créés pour mobiliser les communautés en ligne et exercer une pression sur les entités ciblées. Le mouvement #metoo a mené au Boycott de nombreuses personnalités et a permis aux femmes de s’exprimer sur les agressions sexuelles qu’elles ont subi en dénonçant leurs agresseurs.
Il convient de noter que la cancel culture est souvent un sujet de débat. Certaines personnes affirment qu’elle est un outil puissant pour lutter contre les injustices sociales puisqu’elles permettent d’exposer les comportements problématiques de certaines personnes. Pour eux, elle permet de faire évoluer de manière positive la société.
Cependant, ses détracteurs soutiennent que la cancel culture peut également être utilisée de manière excessive ou abusive, pouvant entraîner des conséquences parfois disproportionnées. En conséquence, les individus peuvent finir par hésiter à exprimer leurs opinions de crainte d’être annulés, limitant ainsi la liberté d’expression.
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Exemples de situations où le phénomène de cancel culture s’est produit
Voici quelques exemples de situation où nous avons fait face à la cancel culture ces dernières années :
- K. Rowling
En 2020, la romancière américaine J.K. Rowling, auteure de la série “Harry Potter”, a suscité de nombreuses critiques après avoir fait des commentaires jugés transphobes sur les réseaux sociaux. Cet événement avait provoqué une division parmi les fans. En effet, certains fans très remontés contre l’auteure, ont même appelé à boycotter ses livres et à condamner certains acteurs des films “Harry Potter”.
- Taylor Swift
En 2016, Kanye West sort son single Famous où il aurait demandé l’autorisation à Taylor Swift de la traiter de « salope ». Cette dernière nie le fait d’avoir donné son accord au rappeur américain. Quelques temps plus tard, Kim Kardashian West, mariée à Kanye, tente de contredire Taylor Swift avec un enregistrement privé afin de mettre la chanteuse en tort et d’inciter les gens à la boycotter.
La chanteuse a ainsi disparu des médias pendant un an jusqu’en 2020 où il a été prouvé que l’enregistrement avait été modifié. Cette vidéo vient donc mettre fin au boycott de Taylor Swift. Ainsi, ici nous avons assisté aux dérives néfastes de la cancel culture qui a, ici, amené à accuser une personne, complètement innocente.
- Johnny Depp
Depuis 2017, année où Johnny Depp s’est séparé de Amber Heard, ce dernier avait été accusé par son ex-compagne de violence conjugales. Ainsi, deux procès ont eu lieu depuis : un contre le magazine « The Sun » qui avait publié en 2018 les accusations de Amber. Johnny Depp avait perdu ce procès. À la suite de ces événements, de nombreuses personnes et médias se sont emparées du sujet ce qui a conduit au boycott de Johnny Depp par de nombreuses marques comme Warner Bros avec la saga des « Animaux Fantastiques ».
Ensuite, en 2022, un second procès, opposant directement Johnny Depp à Amber Heard s’est déroulé. Ils ont tous les deux ont été jugés coupables de diffamation mais Johnny Depp sort tout de même vainqueur puisqu’il doit recevoir plus de 10 millions de dollars de la part de son ex-femme tandis qu’il doit verser à cette dernière, seulement 2 millions d’euros.
En conclusion, la cancel culture a émergé de la convergence entre les mouvements de justice sociale, l’essor des réseaux sociaux et la sensibilisation croissante aux questions de privilège et de diversité. Elle permet de responsabiliser les individus et les institutions pour leurs paroles jugées offensants. Cependant, ses conséquences font parfois débats car cette pratique peut connaitre des dérives et peut être abusivement utilisée.
Pour finir, si vous êtes déclaré admissible à vos concours AST, vous allez devoir passer des entretiens de motivation au cours desquels vous pourriez être interrogés sur des faits ou des thèmes d’actualité comme la cancel culture. La question pourrait tout à fait être posée à l’emlyon, par exemple : “Comment expliqueriez vous la cancel culture à un enfant ?”. C’est donc un thème que vous devez maîtriser.