Récents :

TAGE MAGE : comment préparer les 6 sous-tests d’aptitude ?

Le Tage Mage est un test incontournable pour les étudiants souhaitant intégrer une école de commerce en France. Au sein de celui-ci, trois catégories d’aptitudes sont jugées : les aptitudes verbales, la résolution de problèmes, et le raisonnement logique. Celles-ci disposent de deux sous-tests chacun. Contrairement à d’autres examens, le Tage Mage ne teste pas de connaissances spécifiques en gestion, mais plutôt des compétences générales et analytiques que tout étudiant, quelle que soit sa filière, peut développer. Cet article vous accompagnera dans la préparation des six sous-tests en vous fournissant des conseils pratiques et exemples concrets pour exceller.

Sous-test 1 : compréhension de textes

Premièrement, le sous-test “compréhension de textes” appartient à la catégorie des aptitudes verbales. Il évalue vos compétences de lecture à travers l’analyse, la synthèse et l’approche critique de textes souvent techniques. Ceux-ci peuvent provenir de divers domaines, tels que les sciences, la littérature, ou encore des articles de presse spécialisés. La complexité de ce sous-test réside dans la similitude des réponses proposées, ce qui demande une grande précision et une lecture attentive. L’objectif est de discerner les subtilités dans les arguments et les informations présentées. Voici quelques conseils :

  • Utilisez la méthode de l’entonnoir : procédez par élimination des réponses les moins probables et concentrez-vous sur celles qui restent.
  • Lisez de manière sélective : concentrez-vous sur les parties du texte qui contiennent des informations cruciales pour répondre aux questions.
  • Gérez votre temps : faites attention au temps imparti pour ne pas être pris de court. Chronométrez-vous lors des entraînements pour améliorer votre gestion du temps.
  • Pratiquez régulièrement : lisez des articles et des essais variés pour améliorer votre capacité à analyser et synthétiser des informations complexes.
  • Prenez des notes : lors de la lecture, prenez des notes des idées principales et des arguments pour vous aider à mieux comprendre et à répondre aux questions.

Sous-test 2 : calcul

Ensuite, le sous-test “Calcul” appartient à la catégorie d’aptitude à la résolution de problèmes. Il évalue vos connaissances de bases en mathématiques, en algèbre et en géométrie. La difficulté de cet exercice réside dans la capacité à traduire rapidement un problème formulé en langage courant vers un langage mathématique. Effectivement, les questions peuvent porter sur des équations simples ou des problèmes géométriques, mais leur formulation peut parfois être déroutante. Voici quelques astuces :

  • Réapprenez les bases des mathématiques : revoyez les formules essentielles en arithmétique, algèbre et géométrie.
  • Entraînez-vous régulièrement : pratiquez des exercices types pour améliorer votre vitesse en apprenant les méthodologies.
  • Développez des stratégies de calcul mental : apprenez des astuces pour effectuer des calculs rapides sans calculatrice.
  • Traduisez les problèmes en langage mathématique : habituez-vous à formuler les données de l’énoncé sous forme d’équations pour les résoudre plus facilement.
  • Hiérarchisation des réponses : concentrez-vous d’abord sur les questions les plus faciles et revenez sur les plus difficiles si vous avez du temps restant.
 

Exemple de question : Dans une classe de seconde, on compte deux fois plus de garçons que de filles. Sachant que la moyenne des filles est de quinze, et que la moyenne de la classe est de onze, quelle est la moyenne des garçons ?

A) 3
B) 5
C) 7
D) 9
E) Impossible à déterminer !

Réponse D : On sait qu’il y a deux fois plus de garçons que de filles.
Soit g la moyenne des garçons et f la moyenne des filles, on peut donc écrire : (f+2g)/3=11. En remplaçant f par 15, on trouve que g=9.

Sous-test 3 : raisonnement et argumentation

Troisièmement, ce sous-test évalue votre logique naturelle à travers votre capacité de raisonnement et de jugement face à des situations variées. Les questions sont souvent déséquilibrées, avec une majorité de questions d’argumentation et une minorité de questions de raisonnement. Les questions de raisonnement requièrent souvent de résoudre des problèmes en utilisant des schémas logiques simples. En revanche, les questions d’argumentation évaluent votre capacité à analyser et à évaluer des opinions présentées dans des textes courts. Voici quelques conseils :

  • Commencez par les questions de raisonnement : elles sont généralement moins sujettes à interprétation et peuvent être résolues de manière plus systématique.
  • Lisez attentivement les énoncés : prenez le temps de bien comprendre chaque question avant de répondre.
  • Schématisez les problèmes : utilisez des diagrammes ou des tableaux pour visualiser les informations et les relations logiques.
  • Analysez les arguments : identifiez les prémisses et les conclusions dans les questions d’argumentation pour évaluer leur validité.
 

Exemple de question : Dans une entreprise de 4 000 personnes, le salaire moyen est de 1 500 euros. Les hommes ont un salaire moyen supérieur à celui des femmes. Le salaire maximum pour les hommes est de 20 000 euros. Le salaire minimum pour les femmes est de 200 euros. Que peut-on en déduire?

A) L’entreprise emploie plus d’hommes que de femmes.
B) Le salaire moyen des femmes est inférieur à 1500 euros.
C) Le salarié le mieux payé est un homme.
D) Aucun homme n’a un salaire inférieur à 200 euros.
E) La femme la mieux payée gagne plus que l’homme le moins bien payé.

Réponse B : l’écueil à éviter est de trop interpréter l’énoncé. Nous savons que le salaire moyen des hommes est supérieur à celui des femmes et de ce fait, on peut déduire que le salaire moyen des hommes est supérieur au salaire moyen de l’entreprise et que le salaire moyen des femmes est inférieur au salaire moyen de l’entreprise, c’est-à-dire 1500 euros.

Sous-test 4 : conditions minimales

Ensuite, le sous-test “Conditions minimales” appartient également à la catégorie de la résolution de problèmes, mais avec une approche différente. Il s’agit de déterminer si les informations fournies sont suffisantes pour répondre à une question. L’énoncé d’une question ne permet pas à lui seul de répondre, et des informations supplémentaires sont fournies pour aider à la résolution. Le but est de mesurer votre capacité à extraire des données pertinentes et à ignorer celles qui ne le sont pas. Voici quelques conseils.

  • Développez une méthode rigoureuse : analysez chaque énoncé et déterminez rapidement quelles informations sont nécessaires pour trouver une solution.
  • Ignorez les données non pertinentes : concentrez-vous sur les informations qui vous permettent de répondre directement à la question posée.
  • Pratiquez des exercices types : familiarisez-vous avec ce format spécifique pour améliorer votre rapidité et votre précision.
  • Utilisez des techniques de résolution rapide : identifiez les moments où vous avez suffisamment d’informations pour répondre sans effectuer tous les calculs.
  • Entraînez-vous à l’extraction de données : apprenez à extraire les informations essentielles et à évaluer leur pertinence rapidement.

 

Exemple de question : a est un entier positif. Que vaut a ?

(1) (a-6)² =1

(2) (a-2)² =16

A) L’information (1) permet à elle seule de répondre à la question et l’information (2) à elle seule ne permet pas de répondre à la question.
B) L’information (2) permet à elle seule de répondre à la question et l’information (1) à elle seule ne permet pas de répondre à la question.
C) Les deux informations (1) et (2) ensemble permettent de répondre à la question et aucune séparément ne le peut.
D) Chaque information permet séparément de répondre à la question.
E) Les deux informations ensemble ne permettent pas de répondre à la question.

Réponse B : la résolution de la première équation nous donne deux solutions : a=7 ou a=5. On ne peut donc pas répondre à la question posée. La résolution de la seconde équation nous donne aussi deux solutions : a=6 ou a=-2. Nous savons cependant que a est positif, ce qui nous permet d’éliminer une des deux solutions et donc, de répondre à la question.

Sous-test 5 : expression

Puis, le sous-test “Expression” évalue vos aptitudes verbales à travers la capacité à corriger des maladresses, reformuler des phrases et compléter des discours de manière cohérente. Il se compose de trois sections principales : la correction des erreurs usuelles, la reformulation de phrases et l’évaluation de la cohérence d’un discours. Les questions sont conçues pour tester votre maîtrise de la langue française, incluant l’orthographe, la grammaire, et le vocabulaire. Voici quelques conseils :

  • Maîtrisez les règles de base de la langue française : revoyez les notions d’orthographe, de grammaire et de syntaxe.
  • Lisez régulièrement des textes variés : améliorez votre vocabulaire et votre compréhension des structures grammaticales.
  • Entraînez-vous à corriger des textes : affinez votre sens de l’orthographe et de la grammaire en pratiquant la correction de textes.
  • Pratiquez la reformulation de phrases : apprenez à reformuler des phrases de manière claire et concise pour améliorer votre précision.

 

Exemple de question : Trouvez la proposition qui se rapproche le plus du sens du passage souligné.

“Je crois, pour ma part, que l’expérience a montré l’efficacité de l’argument des jésuites, en matière de liberté d’enseignement, comme elle a déjà fait justice de celui de l’Angleterre, en matière de liberté du commerce.”

A) du Royaume-Uni
B) de la langue de Shakespeare
C) de la perfide Albion
D) du pays à la fleur de lys
E) de l’Union Jack

Réponse C : la réponse C est la seule qui fait référence à l’Angleterre en tant que nation. La réponse A est trop vaste, car le Royaume-Uni comprend plusieurs nations ; la B fait référence à la langue et non à la nation ; la D fait référence à la France ; la proposition E désigne le drapeau du Royaume-Uni.

Sous-test 6 : logique

Enfin, ce sous-test évalue votre capacité à regrouper des informations selon un critère commun, qu’il s’agisse de données numériques, alphabétiques ou spatiales. Les questions peuvent présenter des séries de chiffres, lettres ou formes géométriques. Votre tâche est d’identifier les logiques sous-jacentes pour trouver la bonne réponse. Les séries numériques et alphabétiques nécessitent souvent la connaissance des suites arithmétiques ou des rangs alphabétiques, tandis que les séries graphiques demandent une perception spatiale et une compréhension des transformations géométriques. Voici quelques conseils : 

  • Maîtrisez les bases des suites logiques : connaissez bien les carrés, cubes et rangs alphabétiques.
  • Pratiquez des exercices de logique : entraînez-vous avec des séries numériques, alphabétiques et graphiques pour identifier les motifs et les régularités.
  • Développez une méthode systématique : utilisez des techniques pour analyser rapidement les séries et trouver les logiques sous-jacentes.
  • Gérez votre temps : concentrez-vous d’abord sur la partie graphique qui est plus intuitive, puis traitez ensuite la partie des chiffres et ensuite des lettres. Concentrez-vous sur les séries les plus simples afin de sécuriser un maximum de points.

 

Exemple de question : Retrouver le groupe de lettres appartenant à la série.

Suite verticale : 216 ; ? ; 343 ; 1000 ; 729

Suite horizontale : 36 ; ? ; 121 ; 81 ; 16

A) 64 
B) 49
C) 21 
D) 512 
E) 27

Réponse A : verticalement, tous les nombres sont des cubes. Horizontalement, tous les nombres sont des carrés.

Stratégies générales et pièges à éviter

Tout d’abord, la gestion du temps est un élément clé de la réussite au Tage Mage. Pour vous habituer à la pression du temps, chronométrez-vous pendant les simulations d’examen (20 minutes par sous-tests sans pause). Entraînez-vous à répondre rapidement aux questions faciles et revenir ensuite sur les questions plus difficiles. 

Additionnellement, un entraînement régulier est essentiel pour améliorer vos compétences et votre confiance. Entraînez-vous avec des exercices types pour vous familiariser avec les formats de questions et les pièges courants, tout en vous permettant d’identifier les questions types les plus simples.

De plus, il est recommandé de se fixer un objectif de bonnes réponses par sous-tests selon le score désiré, en évitant au maximum les situations de doute. Il est ainsi déconseillé de répondre à l’ensemble des questions et de prioriser un gain de points maximum. En effet, les mauvaises réponses vous faisant perdre des points, le hasard n’est pas le bienvenu dans une bonne stratégie.

Finalement, l’un des conseils les plus efficaces est celui de l’apprentissage de la méthodologie nécessaire par sous-tests. Une bonne méthodologie permet au candidat de développer des automatismes et une meilleure identification des méthodes à appliquer selon les exercices. De fait, il peut être favorable pour tout candidat de privilégier ses révisions autour des sous-tests où une méthodologie fiable et objective peut être appliquée. Les parties “résolution de problèmes” et “raisonnement logique” sont ainsi celles disposant de la meilleure marge de progression.

Une rigueur à tenir

Préparer les six sous-tests du Tage Mage demande du temps, de la rigueur et de la pratique régulière. Certains étudiants peuvent ressentir plus ou moins de facilités selon les sous-tests, mais il ne faut pas pour autant en délaisser le moindre lors des entraînements. En suivant les conseils et les stratégies présentés dans ce guide, vous augmenterez vos chances de réussite. Souvenez-vous, la clé du succès réside dans une préparation méthodique et une gestion efficace de votre temps. En vous entraînant régulièrement et en utilisant des ressources variées, vous développerez les compétences nécessaires pour exceller dans chaque partie et ainsi maximiser votre score au Tage Mage.