Ecoles post-bac vs. Ecoles post-prépa
Dans la jungle des écoles de commerce, plusieurs formations généralistes en management sont dispensées par niveau d’étude. A l’heure où les choix d’orientation arrivent pour les lycéens, il est important de distinguer 2 types d’écoles de management : les écoles post-bac et les écoles post-prépa.
Les écoles de commerce post-bac sont des écoles accessibles après le bac, dont le projet consiste à faire un bachelor/BBA en 3 et 4 ans, ou un Programme Grande Ecole en 5 ans. L’IESEG, école post-bac à Paris et à Lille, illustre le parfait exemple d’une école dont le PGE se déroule en 5 ans avec 2 cycles séparés notamment pour favoriser les admissions parallèles : le cycle bachelor et le cycle master.
En revanche, les écoles de commerce post-prépa sont traditionnellement reconnues pour proposer un PGE de niveau bac +5 (Programme Master in Management) sur concours et accessibles à Bac +2 et/ou Bac +3 en fonction de la filière d’origine et des écoles visées.
Ces exemples montrent bien que les poursuites d’études après le bac sont très nombreuses pour entrer directement en école de commerce, au détriment de la CPGE qui connait une baisse de ses effectifs.
Avec la classe préparatoire qui commence à se diluer en raison de la forte attractivité du bachelor et de la prépa ATS, le PGE pourrait connaitre le même sort au regard de l’extension du visa et du grade de master aux autres diplômes de niveau bac +5.
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L’attribution du visa et du grade de master pour les MSc et MS en école
Face à cette multitude de formations, qui sont souvent bien marketées lors des salons étudiants, il est essentiel de connaître la valeur et la différenciation de chaque diplôme. Quelles sont les écoles reconnues par l’Etat ? Qu’est-ce qu’un diplôme visé ? Que signifie le grade de master ?
Auparavant, les masters PGE étaient les seules formations à délivrer le grade de master en école de commerce ; d’où leur excellente réputation auprès des entreprises. Mais ce haut degré de reconnaissance académique commence à s’étendre vers d’autres formations de niveau bac +5 au sein des mêmes écoles.
C’est notamment le cas de l’ESCP qui a obtenu le grade de master en 2021 pour 19 programmes MS et MSc au sein d’un même parcours d’excellence : le DEAMI. Même chose pour NEOMA dont l’ensemble de ses Masters of Science ont été revêtus du grade de master en 2020 sous le titre « Diplôme d’Etudes Supérieures en Management International ».
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Ces formations labellisées par la CGE attirent de plus en plus d’étudiants qui sont séduits par la dimension internationale du diplôme (parcours anglophone, double-diplôme à l’étranger) ; pourtant aussi présente dans le PGE. Avec l’enseignement de spécialité, elles dispensent un tronc commun sur les sciences de gestion comme le PGE ce qui les rend davantage compétitives.
Mais cette augmentation des offres de formations bac +5, possédant quasiment les mêmes labels de formation, risque d’occulter la différenciation d’un programme au sein d’une Grande Ecole de Management.
Face aux MSc et Ms, quel est l’avenir pour le PGE en 3 ans ?
Au fil des années, les écoles post-prépa ont commencé à ouvrir davantage de places aux étudiants venant de l’université dans le cadre des admissions parallèles en PGE, connues sous le sigle « AST ».
Parmi les écoles que l’on retrouve dans le classement SIGEM, certaines ont même décidé de restructurer leurs parcours d’études. C’est le cas de l’Excelia Business School qui a reconfiguré son programme en 5 ans tout en conservant son nom de diplôme : Master Grande Ecole.
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Si certains MSc et MS sont accessibles en double-diplôme par la voie du Programme Grande Ecole, cela ne signifie pas pour autant que c’est un parcours de prédilection. Dans le cadre d’une poursuite d’études, le BBA est un exemple de formation pouvant faire de l’ombre au PGE car il a tendance à enchainer sur une spécialisation directe en M2, par le biais d’un MSc ou d’un MS.
Bien que KEDGE ait un large portefeuille de formations post-bac comme l’IBBA et l’EBP International, la business school a adopté une stratégie de différenciation pour son PGE grâce à sa nouvelle posture pédagogique du Grow By Doing. A titre informatif, elle sera la première école organisatrice du concours national d’éloquence des CPGE à partir de septembre 2022.
En tout cas, ces nouvelles attributions de labels pourraient compromettre le prestige académique du PGE et de la classe préparatoire, au risque de provoquer également l’absence d’un sentiment d’appartenance chez les diplômés.
C’est pourquoi les Grandes Ecoles de commerce doivent continuer à mettre en évidence la différenciation de chacun de leurs programmes, sans dévaloriser le diplôme de référence et historique qu’est le Programme Grande Ecole.
