Tout droit venu des pays anglo-saxons, la césure a le vent en poupe, particulièrement en école de commerce et d’ingénieur.
Dans le cadre des Programmes Grande École, les étudiants ont maintenant très souvent la possibilité d’effectuer une année de césure. Elle est d’ailleurs parfois obligatoire.
Qu’est-ce qu’une année de césure ?
Également appelée « gap year », l’année de césure connait un véritable succès auprès des étudiants. Il s’agit d’une période pendant laquelle ils peuvent suspendre temporairement leurs études pour acquérir une expérience professionnelle ou personnelle.
Il peut s’agir d’un stage en entreprise, d’un projet entrepreneurial, d’un échange à l’étranger, d’un engagement de service civique ou encore du bénévolat en association. Cette période est donc loin d’être une année sabbatique. Pendant ce temps, l’étudiant reste inscrit à l’école où il paie son année à des frais réduits. Il conserve ses accès aux ressources de l’école et garde les avantages liés à son statut étudiant tels que des bourses, des tarifs réduits, le restaurant universitaire, la sécurité sociale étudiante…
La césure dure généralement une année mais elle s’étale parfois sur 6 mois. Dans les deux cas, elle est calquée sur le calendrier universitaire.
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Les avantages de l’année de césure
S’accorder une année de césure est un excellent moyen de prendre en maturité et acquérir rapidement des soft skills.
En l’effectuant à l’international, cela assure de gagner en ouverture d’esprit et en curiosité tout en ayant la possibilité de perfectionner son niveau dans une langue étrangère.
Marquer une pause dans ses études donne l’occasion de mieux se connaître, devenir plus autonome, découvrir ses limites et prendre confiance en soi en sortant de sa zone de confort. Par ailleurs, la césure laisse du temps pour tester ce qu’on pense aimer et réfléchir à son orientation et réévaluer ses priorités. La césure, c’est aussi d’autres nombreux avantages comme le moyen de percevoir une rémunération, élargir son réseau ou encore compléter son CV, souvent de façon plus différenciatrice.
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Les inconvénients de l’année de césure
La césure possède quelques inconvénients, notamment la difficulté à retourner aux enseignements théoriques. En effet, après une période aussi enrichissante, il peut être compliqué de revenir à un quotidien plus classique. Certains ne reprennent d’ailleurs jamais leurs études après une césure. En outre, si utilisée à mauvais escient, elle peut être très mal perçue par des recruteurs. Il est donc important de tirer partie de son expérience en césure pour la valoriser par la suite. Ce risque amène parfois la réticence de son entourage. L’étudiant n’est pas toujours soutenu dans sa décision de mettre en pause ses études. Ce choix peut être vu comme une perte de temps pour certains.
Une autre question à se poser avant d’effectuer une coupure dans son cursus est d’ordre financier. En effet, obtenir son diplôme une année plus tard peut coûter cher puisque dans la plupart des cas l’école fait tout de même payer des frais de scolarité. De plus, lors d’une césure, l’étudiant en échange ou en volontariat ne perçoit aucune rémunération et lorsqu’il est en stage, les missions et salaires ne sont pas toujours en adéquation avec son niveau d’étude.
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Demander une année de césure
De plus en plus plébiscitée par les étudiants l’année de césure est souvent possible, voire imposée mais il faut vérifier que l’établissement prévoit l’année de césure dans son règlement et sous quelles conditions. Le dossier de l’étudiant, sa situation, son projet et le nombre de places disponibles sont des variables à prendre en compte. La demande doit donc être bien argumentée face au président ou directeur de l’établissement pour être accordée. Si la réponse est positive, l’étudiant dispose alors d’une convention détaillant les modalités de sa césure et les conditions de sa réintégration.
