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Devenir avocat(e) d’affaires : formation, salaire, missions…

Vous avez toujours secrètement rêvé de devenir Harvey Specter (Suits), ténor du barreaux, requins des salles d’audience … La profession d’avocat(e) d’affaires est une voie d’excellence dont on vous dit tout !

La formation pour devenir avocat(e) d’affaires : universités et écoles ?

Attention à ne pas fabuler ! L’avocat d’affaires n’est pas le tribun auquel on associe la profession. En effet, l’avocat d’affaires ne plaide pas souvent au tribunal. Il travaille habituellement au sein même des entreprises, en conseil, ou au sein de son cabinet.

Les études pour parvenir à exercer la profession débutent par un tronc commun « classique » juridique. Après l’obtention de son baccalauréat, l’étudiant(e) devra s’inscrire en faculté de droit jusqu’à l’obtention de son master 1 au minimum. La spécialisation intervient dès le master, la licence de droit étant une base généraliste. Bien que le master 2 ne soit officiellement pas « obligatoire » pour devenir avocat(e), il reste très fortement conseillé ! En cela, le master en école de commerce peut être une solution afin d’acquérir un vernis commercial ou de management, essentiel pour l’avocat(e) qui cherche à mieux comprendre les enjeux de ses clients.

Les masters sont nombreux, car le droit des affaires est une matière vaste et diversifiée. Eduniversal proposait le classement des meilleurs masters de droit des affaires par universités en 2023 :

  • Le Magistère juriste d’affaires – DJCE de l’université Panthéon Assas,
  • Le Master 2 professionnel Droit des affaires et fiscalité de l’université Panthéon Assas,
  • Le L.L.M Droit bancaire et financier de l’université Panthéon Assas,
  • Le Master Business, Tax & Financial Market Law de l’Université Paris-Saclay,
  • Le Magistère Juriste d’affaires et Master 2 Droit des affaires et fiscalité/DJCE de l’Université de Montpellier,
  • Le Master Droit et Fiscalité de l’Entreprise de l’Université Aix-Marseille Université,
  • Le Master 2 Fusions et Acquisitions de l’Université d’Evry – Paris Saclay,
  • Le Master 2 Droit des Affaires (parcours Secteur Financier) de l’Université Toulouse Capitole,
  • Le Master 2 Droit des affaires de l’Université Panthéon-Sorbonne.

L’on constate qu’il s’agit de formations strictement juridiques, qui permettront d’être un(e) expert(e) sur les fondements légaux des marchés financiers, des statuts d’entreprise, du droit fiscal … Bref, des formations techniques.

Les écoles de commerce proposent aussi de lier les bases juridiques à un aspect management. Eduniversal propose ainsi le même classement des meilleurs masters en droit des affaires et management pour l’année 2023 :

  • Le master de droit des affaires et management et MBA de l’Université Panthéon Assas,
  • Le MS Management juridiques des affaires de TBS Education,
  • Le Mastère spécialisé Juriste Manager International (parcours en alternance) de l’EM Lyon Business School,
  • Le MS / LLM Droit et Management international de HEC Paris,
  • Le Mastère spécialisé Droit des affaires internationales et Management (MS DAIM) / LLM de l’ESSEC Business School,
  • Le MS Droit et Management international de l’ESCP Business School,
  • Le LLM in Law & Tax Management de l’EDHEC Business School,
  • Le Master Law, Entrepreneurship and Digital (LEAD) de l’Université Paris Saclay,
  • Le MBA Droit des affaires (spécialisation management et finance) de l’ESLSCA Business School Paris,
  • Le MSc2 Fiscalité, Droit des affaires, conseil et gestion d’entreprise de l’INSEEC MSc & MBA.

Ces classements sont basés sur une méthodologie qui évalue les formations et non pas les établissements grâce à une approche par secteur et selon les critères de marché. Elle se base sur trois critères : la notoriété de la formation (le rayonnement de la reconnaissance de la formation, certaines formations seront ainsi plébiscitées, n’étant pas le cas de l’établissement dont elles dépendent), le salaire de sortie et le retour de satisfaction des étudiants.

Le choix d’une business school permet aux étudiant(e)s de se détacher de l’aspect trop « théoriques » d’une formation universitaire juridique. Il devient donc nécessaire, pour les recruteurs, que le/la candidat(e) ait déjà acquis un aperçu de la réalité des affaires, de la logique entrepreneuriale. Cette sensibilisation, voire cette pratique grâce à différents stages ou alternances, est un véritable atout pour le profil de l’avocat(e) d’affaires.

A la suite de l’obtention de son master, l’étudiant(e) devra obtenir le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CRFPA), l’examen du barreau. Un concours difficile (30% d’admis), composé d’écrits puis d’un exercice oral, et qui ne peut être passé que trois fois. L’avocat(e) devra, enfin, prêter serment.

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Les missions de l’avocat(e) d’affaires

D’abord, l’avocat(e) d’affaires doit développer son portefeuille clients. Il doit, chaque jour, rechercher et proposer ses services.

Ces formations permettent d’aboutir à des missions diverses :

  • Sensibiliser ses clients au cadre légal et participer aux projets pour faire respecter les règles juridiques,
  • Ecouter les problématiques rencontrées et proposer des solutions adaptées,
  • Rédiger des contrats, des documents juridiques corporate, inhérents à l’activité de la société,
  • Estimer les délais, les étapes de chaque contentieux ou actions,
  • Monter une structure financière adéquate,
  • Négocier, modifier et accompagner ses clients dans chaque transaction,
  • Conseiller son client afin de protéger au mieux ses intérêts,
  • Plaider au tribunal si cela est nécessaire.

Les qualités de l’avocat(e) d’affaires

Le droit des affaires est une matière vaste, qui présente donc une multitude de spécialités. Le droit bancaire, boursier, la propriété intellectuelle, le droit commercial, le droit des sociétés … L’avocat(e) d’affaires doit donc savoir être polyvalent(e), car une seule matière peut en cacher d’autres ! Une demande peut, par ailleurs, débutée à l’amiable et terminée au contentieux, il faut savoir être prêt(e) à affronter tous types de situations. En cela, il faudra être créatif/ve !

L’avocat(e) en droit des affaires, de part la profession qu’il/elle exerce, devra faire preuve de résilience et de détermination : les affaires peuvent être longues et l’avocat(e) pourra être soumis(e) à un haut niveau de stress et de haut niveau de travail. L’avocat(e) d’affaires ne devra pas compter ses heures, la profession libérale s’y prête mal !

Le droit est une matière mouvante, en perpétuelle évolution. L’avocat(e) d’affaires devra donc toujours se former aux nouvelles pratiques, règles, jurisprudences. Il / Elle devra donc se former tout au long de sa carrière.

Par ailleurs, le métier d’avocat(e) oblige à être stratège et trouver les solutions vites, utiles et pertinentes !

L’avocat(e) d’affaires travaille sous le sceau du secret des affaires, il faut donc être discrèt(e) et confidentiel(le).

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Le salaire de l’avocat(e) d’affaires

Plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour évaluer le niveau de salaire d’un(e) avocat(e) d’affaires : le lieu d’exercice, le niveau d’expérience, le diplômes, …

Le salaire médian en France pour cette profession se situe à 3427 euros bruts mensuels, donc 50k brut annuel. Le salaire moyen est plutôt de 102k brut annuel, donc 6435 euros nets par mois.

Selon le niveau d’expérience, le montant varie :

  • Pour les profils débutants (0 à 3 d’expérience), le salaire brut annuel se situe autour des 30k, donc un salaire net de 1875 euros.
  • Pour les profils dits « médium » (de 3 à 5 ans d’expérience), le salaire brut annuel se situe à 102 960 euros, soit 6435 euros nets mensuels.
  • Pour les profils seniors (à partir de 5 ans d’expérience), le salaire se situe à 150k brut annuel, donc 9375 euros nets.

Le salaire d’un(e) avocat(e) est calculé différemment d’un salaire salarié.

Plusieurs types de rémunérations existent :

  • Les honoraires forfaitaires, le montant est fixé par les deux parties et ne pourra être modifié sans l’accord du client. Ce type de rémunération est utilisé pour la rédaction de statuts d’une entreprise ou lors d’un divorce à l’amiable, par exemple.
  • Les honoraires au temps passé basé sur le tarif horaire de l’avocat(e) variant entre 100€ et 300€.
  • Les honoraires au résultat, il ne sera pas possible d’opter exclusivement par cette forme de rémunération, l’avocat(e) pourra opter pour une partie forfaitaire au temps passé, par exemple, et une partie au résultat.
  • L’abonnement: lorsqu’un client a régulièrement besoin des services de son avocat(e).

Pour clarifier, l’avocat(e) collaborateur/trice travaillant pour un cabinet devra donc facturer ses prestations auprès de son cabinet via une rétrocession d’honoraire aura alors un montant fixe) ou l’avocat(e) devra facturer son client par le biais d’une note d’honoraire.

En effet, il existe une rétrocession mensuelle minimum fixée par l’ordre des avocats, allouée aux collaborateurs libéraux. Un revenu calculé par rapport au plafond de la sécurité sociale. En outre, l’avocat(e) devra s’acquitter de charges mensuelles auprès de l’URSSAF, l’ordre des avocats, les assurances et caisses retraites. Ces charges varient en fonction du barreau d’inscription.