La lettre de motivation est un élément clé du processus de recrutement ou d’admission dans une formation. Véritable vitrine du candidat, elle accompagne le CV et permet de détailler ses motivations, son projet professionnel et son adéquation avec le poste ou la formation visée. Mais une question se pose encore fréquemment : faut-il rédiger une lettre de motivation manuscrite ou digitalisée (dactylographiée) ? Si la version numérique est aujourd’hui largement privilégiée dans la majorité des secteurs professionnels, certaines formations académiques et institutions exigent encore une lettre manuscrite. Dans cet article, nous examinerons les avantages et inconvénients de chaque format, les situations où la lettre manuscrite est encore requise et les bonnes pratiques pour rédiger une lettre percutante, quel que soit le format choisi.
L'importance de la lettre de motivation dans une candidature
Avant d’aborder la question du format, il est essentiel de comprendre pourquoi la lettre de motivation joue un rôle central dans un dossier de candidature.
Elle ne se limite pas à une simple formalité administrative : elle constitue un élément décisif qui peut permettre au candidat de se démarquer des autres postulants. Contrairement au CV, qui met principalement en avant des compétences et des expériences sous forme synthétique, la lettre de motivation permet :
- D’expliquer les raisons de la candidature : Pourquoi ce poste ou cette formation en particulier ? Quelles sont les motivations profondes du candidat ?
- De démontrer l’adéquation entre son profil et les attentes du recruteur ou de l’établissement.
- D’humaniser la candidature en laissant transparaître la personnalité du candidat à travers son style rédactionnel et les arguments avancés.
Il est donc essentiel de soigner aussi bien la forme que le fond pour maximiser ses chances d’être retenu.
La lettre manuscrite, toujours pertinente dans certains cas
Autrefois imposée comme la norme, la lettre de motivation manuscrite est aujourd’hui devenue une exception. Cependant, elle conserve encore une certaine valeur dans des contextes spécifiques. Malgré la domination du numérique, certains recruteurs et établissements continuent à valoriser la lettre manuscrite pour plusieurs raisons :
- Gage d’authenticité et de motivation : Rédiger une lettre à la main demande plus d’effort et d’attention, démontrant une implication accrue du candidat.
- Appréciation du soin et de la rigueur : Une écriture lisible et soignée reflète un certain sérieux.
- Respect des traditions dans certains secteurs : Certains domaines professionnels ou institutions académiques attachent encore de l’importance à l’écriture manuscrite.
Malgré ses avantages, la lettre de motivation manuscrite cependant présente plusieurs limites :
- Lisibilité variable : Si l’écriture du candidat est peu soignée, la lecture peut devenir difficile.
- Peu adapté aux candidatures modernes : Avec la généralisation des candidatures en ligne, scanner et envoyer une lettre manuscrite peut être contraignant.
- Modifications difficiles :Il est impossible de corriger une faute ou de reformuler un passage sans devoir réécrire la lettre en entier.
- Risque de discrimination inconscient : Certains recruteurs peuvent inconsciemment juger l’écriture ou le style de la lettre, créant ainsi un biais dans l’évaluation.
Néanmoins, certaines institutions académiques et grandes écoles demandent encore une lettre manuscrite dans leur processus de sélection. C’est notamment le cas pour certains Masters à l’Université Paris-Dauphine, l’ESSEC ou l’Université Panthéon-Assas. L’objectif de cette exigence est souvent de tester. Ainsi, si l’établissement ou l’entreprise mentionne explicitement cette exigence, il est impératif de respecter cette consigne sous peine de voir sa candidature écartée.
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La lettre de motivation digitalisée, la norme actuelle
Dans la majorité des secteurs d’activité, la lettre de motivation dactylographiée est aujourd’hui largement préférée. Elle s’est imposée avec l’évolution du numérique en raison de ses avantages :
- Lisibilité optimale : La typographie standardisée permet une lecture fluide et agréable.
- Format pratique et modifiable : Il est facile d’apporter des corrections et d’adapter la lettre à différents employeurs ou établissements.
- Meilleure intégration aux outils de recrutement modernes : La majorité des candidatures se font en ligne via des plateformes dédiées, ce qui rend le format digital plus adapté à la lecture des ATS.
- Gain de temps pour le recruteur : Lire une lettre bien structurée et aérée facilite le travail de sélection.
Bien qu’elle soit plus pratique, une lettre digitalisée ne doit pas être impersonnelle. Il est crucial de :
- Personnaliser la lettre en mentionnant le nom de l’entreprise ou de l’établissement ciblé.
- Éviter les formules génériques qui donnent une impression de candidature en masse.
- Soigner la mise en page pour rendre la lecture agréable.
- Signer la lettre à la main après impression avant de la scanner, si nécessaire.
Un format à adapter selon la candidature
Le choix entre lettre manuscrite et lettre digitalisée dépend avant tout du contexte et des attentes du destinataire. Voici quelques recommandations :
- Candidature en entreprise classique : Lettre dactylographiée
- Candidature pour un Master sélectif (Dauphine, ESSEC, Assas) : Lettre manuscrite (si demandé)
- Envoi par e-mail : Lettre dactylographiée en PDF
- Secteurs traditionnels (artisanat, luxe, haute administration) : Lettre manuscrite possible
- Demande explicite du recruteur : Lettre manuscrite impérative
- Candidature spontanée : Lettre dactylographiée
Si la lettre de motivation digitalisée est devenue la norme, il est essentiel de vérifier si une lettre manuscrite est requise dans certains cas précis, notamment pour des candidatures académiques sélectives. Quelle que soit l’option choisie, l’essentiel est de produire une lettre soignée, claire et convaincante, véritable reflet de votre motivation et de votre engagement.