Les concours AST sont de plus en plus plébiscités par les candidats. Chaque année, des milliers d’étudiants choisissent de quitter les bancs de l’université et d’intégrer les Grandes Ecoles de commerce. Et pour cela, le TAGE MAGE est une étape nécessaire. Nous avons échangé avec Benoît, passé par l’Université Paris Panthéon Sorbonne, qui se livre sur comment il a réussi à obtenir le score de 460 au TAGE MAGE et à gérer sa préparation en parallèle de sa licence.
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Bonjour, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour ! Je m’appelle Benoît, j’ai 23 ans et suis en troisième année du PGE d’emlyon business school, que j’ai intégré par le concours AST après une Licence d’économie à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Qu’as tu pensé de ton parcours à l’université ? Pourquoi avoir choisi d’intégrer une école de commerce en Master ?
J’ai beaucoup aimé l’université et je trouve qu’on y apprend les choses d’une manière très profonde et gratuite. J’ai choisi d’intégrer une école de commerce en Master parce que c’est un plus très intéressant sur un CV et que la vie associative m’y semblait plus attractive. Ce second point est un vrai axe d’amélioration pour l’université en France, ça me manquait pas mal.
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Être candidat AST exige de savoir allier sa vie d’étudiant en licence, sa vie associative ainsi qu’une forte préparation aux concours des écoles … comment as-tu géré cela ?
Honnêtement je pense que c’est beaucoup plus gérable que ça en a l’air. L’université est exigeante sur beaucoup d’aspects mais n’est pas vraiment chronophage, ce qui laisse le temps de participer à une association, de voir ses amis et de préparer sereinement les concours. Dans mon cas, je m’y suis mis très en avance histoire de voir venir et ça m’a apporté beaucoup de tranquillité. Les scores tombaient tôt par rapport aux deadlines et ma vie d’étudiant a été raisonnablement chargée, je ne me suis jamais senti sous l’eau. Il est très important de ne pas se noyer dans sa préparation, cela serait au détriment de l’université et contre-productif je pense.
Le Tage Mage est l’épreuve reine de ces concours AST, notamment pour les écoles du TOP5. Quelle scores as tu obtenus ?
J’ai passé le test trois fois grâce au timing choisi. Le premier résultat date de Juin, un an avant l’intégration, ce qui a donné 440. Un deuxième test en Décembre, passé sans stress grâce au premier, a donné 433. Enfin, un dernier test en Février a donné 460, quelques jours avant la fermeture des candidatures pour HEC et l’ESCP, j’étais très content !
Comment as-tu travaillé le Tage Mage ?
Pour bosser le tage j’ai suivi une prépa qui correspondait à 5 heures par jour pendant 5 jours, avec un test blanc à la fin de chaque journée. Je n’ai pas spécialement travaillé le Tage en détail en dehors de ces cours en présentiel. Les deux premières sous-parties sont difficiles à travailler car il n’y a rien à apprendre. Ce que j’ai pu faire de mieux pour les préparer a été de préparer à l’avance une stratégie de réponse car les questions suivent toujours le même profil. Cela permet de prendre des décisions avant le test pour gagner du temps pendant. L’enjeu numéro 1 pour réussir le Tage n’est pas vraiment la capacité à répondre à toutes les questions, c’est plutôt la gestion du temps qui compte, pour moi. La partie calcul, je l’ai travaillée en inscrivant sur une petite fiche les formules qui correspondent à du par-coeur. Apprendre les carrés de 1 à 50 et les cubes de 1 à 25 est très utile, particulièrement sur la partie Logique, ça permet de gagner du temps et de vite identifier les motifs numériques à trouver. Tout ce qu’il faut savoir tient sur une fiche bristol recto verso, le reste consiste surtout à se familiariser avec le test, pour ne pas être pris au dépourvu.
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Tu es maintenant en train de finir ton cursus à emlyon business school… que dirais-tu de ton parcours en Grande École ?
Le programme Grande Ecole d’emlyon est une expérience extraordinaire que je recommande à toutes et tous. Aucun regret quant aux choix faits au moment de sélectionner une école. L’ambiance de l’école est très positive et inclusive, chacun y trouve sa place et les promotion sont très soudées. Dans le contenu, les intervenants sont généralement des personnes expérimentées et passionnantes et l’école met à disposition de ses élèves une multitude d’initiatives, de programmes et d’opportunités, il suffit de les saisir. Par exemple, sur le campus d’Ecully, nous disposons de huit imprimantes 3D en libre accès, à usage gratuit pour tous les élèves. Très pratique pour les entrepreneurs en herbe pour des prototypages.
Avec du recul … université/école de commerce : quelles différences ?
La différence principale réside dans le niveau d’engagement de l’élève envers son établissement. L’université est une machine à dispenser des cours et à transmettre des connaissances mais sur le plan humain c’est une expérience plutôt sèche. L’école à contrario est un ensemble complet, du lever au coucher, pendant toute la scolarité. C’est très riche à vivre et j’en suis très satisfait. L’université est cependant une vraie filière d’excellence aussi, que beaucoup sous-estiment en France. La mauvaise réputation de l’université n’est pas méritée au regard de ce que j’y ai vécu. Les écoles gardent un avantage certain sur le lien avec les entreprises.